Le Bien, le Mal. Dans tout les systèmes, toutes les cultures, cette vision manichéenne des choses existait. On dira de l'un qu'il est guidé par le bien, et de l'autre que le mal l'a emporté. L'univers est basé sur cet équilibre entre le bien et le mal, et si il est déstabilisé, alors un nouvel équilibre s'installe, et les choses sont faites de telle manière que le Yin et le Yang s'équilibrent.
Mais tout est une question de point de vue. Le mal, c'est cool pour certains, et le bien n'est pas si bien que ça pour ces mêmes personnes.
Ce qui nous amène a ce type, paumé aux milieu des montagnes, transi de froid. La neige tombait sans discontinuer depuis qu'il était arrivé la, et sa barbe naissante, due a ces longues journées a errer, était blanche de givre. Son esprit engourdi par le froid le promenait sur de lointaines et chaudes contrées, voulant lui faire oublier le froid mordant et le vent glacial qui hurlait à sa mort.
Il était recherché. L'armée traquait cet homme, qui était devenu en quelques jours l'ennemi publique numéro un, en ayant tiré avec son vaisseau sur le cortège du Despote, qui avait pris le pouvoir il y avait des années de cela. Il avait été abattu au dessus des montagnes, et maintenant il luttait pour semer ses poursuivants et survivre.
Il se remémorait les évènements qui l'avaient mené aujourd'hui dans les montagnes. Il était pilote de chasseur léger a ses débuts, avec quelques belles victoires a son actif. Cela lui valut très vite le grade de capitaine, qui lui permettait de commander un croiseur, arme puissante pour le petit royaume d'Orcadia a l'époque. Il se révéla être un fin stratège, mais quand le Despote prit le pouvoir, il décida qu'il resterait fidèle a l'ancien royaume. Malgré ça, les mois passèrent, et il ne pouvait rien. C'est alors qu'il fut choisi parmi d'autres officiers pour rejoindre la Garde d'Elite du Despote. Et ce jour de cortège, devant assurer la sécurité aérienne, il attaqua le véhicule de défilé...
La nuit allait tomber dans deux heures. Il n'avait pour seul équipement que les quelques rations de survie qu'il lui restait, un pistolet ainsi que la carte du coin. Pour autant, pas question d'arrêter. La faible avance qu'il avait sur ses poursuivants ne lui permettait pas de s'arrêter, même un court moment. Il devait continuer. Au loin, derrière lui, les commandos allaient commencer a installer leur bivouac. Pourquoi se presser pour attraper un homme seul, a bout de souffle, perdu dans les montagnes? Mais il avait malgré tout un plan...
Il y avait une légende au sein d'Orcadia. On raconte que jadis, un vaisseau dépassant de loin toutes les technologies développées au sein du royaume se serait perdu dans les montagnes, et personne ne l'avait jamais retrouvé. Or lui l'avait retrouvé, en se perdant un soir dans ces mêmes montagnes en chasseur. Il avait marqué la position du vaisseau, et s'était rendu compte qu'il était en parfait état de marche, en partie recouvert par une intense végétation. Il avait passé de longues journées a étudier son fonctionnement, et était capable de le faire voler. Il avait sur lui une sorte de localisateur, qui le guidait a coup sur vers le vaisseau.
Tout était prêt pour son départ. Il y repensait sans cesse, s'envoler pour de bon de cette minuscule planète, mais il avait du faire un choix. Seule son allégeance au Roi lui avait permis de rester. Mas ce dernier disparu, il n'y avait plus rien qui le retenait ici, a part sa haine du Despote. Ce qui était réglé aujourd'hui. Il avait réglé ses comptes, payé sa dette au Roi, et maintenant ses partisans allaient se débrouiller. Avant d'être abattu, il avait entendu a la radio que son assassinat avait réussi, plongeant la planète dans un chaos sans nom. A présent, les royalistes allaient reprendre les armes, et profiter de la panique pour refaire monter le roi sur son trône légitime.
Mais alors qu'il repensait a toutes cela, il vit quelque chose bouger. Il n'était pas rare de croiser des bêtes sauvages par ici, et il était quasiment nez a nez avec un scourge, un bête immonde et visqueuse qui hantait cette partie des bois. Un coup de feu allait nécessairement trahir sa présence, donc il opta pour le combat au couteau. Il s'accroupit, sorti son couteau et attendit, prêt a bondir pour se débarrasser de la bête. Et c'est alors qu'il la vit : plus de deux mètres de haut, des dents coupantes comme des rasoirs, et une odeur putride immonde. La moindre blessure lui serait fatale.
La bête l'avait vu et s'apprêtait a l'attaquer. Mais avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit, le couteau lui avait transpercé la cage thoracique, transperçant le coeur au passage. La bête tenta une manoeuvre d'esquive, mais un deuxième coup de couteau transperça directement le cerveau, répandant celui ci dans une mare de sang. La bête agonisa, en poussant un dernier cri, lugubre.
Le cri de la bête mourante allait rameuter les commandos. Essuyant son couteau, notre homme continua son chemin, en pressant le pas; l'odeur du sang frais n'allait pas tarder a attirer tout les charognards qui pullulent dans la zone, ainsi que les autres scourge. Il n'était as loin de son objectif, mais c'est a ce moment précis qu'un hélicoptère de recherche passa au dessus de lui : il était pratiquement repéré. Les commandos avaient déjà repéré la grande bête encore agitée de spasmes, et les traces fraiches de notre homme sur la neige.
Il était quasiment arrivé a destination, la forêt ou était caché l'appareil était droit devant. Il lui restait encore 200 mètres a parcourir avant d'arriver a couvert dans les bois, il courut donc pour se mettre a l'abri.
Derrière lui, l'hélicoptère avait déposé 4 commandos. Il était hors de question pour lui de les laisser le suivre jusqu'au vaisseau : il allait devoir les éliminer, un par un. Les commandos se séparèrent pour entrer dans le bois. Il vit les insignes : un triangle surmonté d'une tête de mort, les troupes d'élite du despote. Rien que ça... Il allait devoir agir vite. Le premier était pratiquement a côté de lui. Il bénissait cette époque ou il était chez les commandos, alors que l'un deux était a côté de lui, sans le voir. Le commando ne vit pas non plus le couteau surgir, et s'enfoncer dans son cerveau. Il émit un borborygme, puis se tût. Notre homme récupéra alors son fusil, un modèle de tir de précision, puis sa radio. Il pouvait maintenant suivre les évolution des tueurs, et riposter a armes égales.
Le second commando ne l'avait pas vu non plus. La balle traversa son cerveau, l'étendant raide mort sur le sol. Mais les deux autres avaient entendus le coup de feu, donc la suite de la partie s'avérait plus corsé. Il se dirigea alors rapidement vers le vaisseau. Il avait également récupéré quelques grenades, qu'il utilisa pour monter des pièges. La soif de sang était monté en lui, et c'est quand il entendit une explosion derrière lui qu'il sut qu'il n'y avait plus qu'un seul commando , ainsi que l'hélicoptère, qu'il entendait voler au dessus des arbres. Les renforts des commandos allaient arriver dans une dizaine de minutes, tout juste le temps pour lui de gagner la sécurité du vaisseau.
Il était enfin en vue. Rien n'avait bougé depuis son dernier passage, le vaisseau était toujours aussi invisible aux yeux de tous. Sauf des siens. Mais il avait oublié le dernier commando. Il sentit alors le couteau lui arriver sous la gorge, et une voix lui disait :
« alors comme ça, on veut se faire la malle? »
Il se retourna. Mais au lieu du visage hostile auquel il s'attendait, c'est le visage amical du Lieutenant Hayes, un de ses meilleurs amis, qu'il avait en face de lui. Lui aussi avait participé a la tentative de meurtre, mais personne ne savait que c'était lui qui avait confirmé a notre homme la mort du Despote... C'était un des plus fidèles partisans du roi, et il devait fuir après la tentative. Malheureusement, il n'avait pas pu, et avait été obligé de poursuivre notre homme, contre son gré.
« Tu ne devais pas fuir dans le maquis? »
« Si, mais je n'ai pas pu. Hier, en partant j'ai été rejoint par mon supérieur dans la cour qui m'a ordonné de prendre la tête du détachement spécial des commandos. Tu as été localisé alors que le temps s'est un peu levé et a permis le décollage de l'hélicoptère. Heureusement pour toi, mes hommes étaient les plus mauvais de la compagnie... Il devaient ramener ta tête pour y rester... »
« Tant mieux alors. Mais tu as eu du bol de ne pas exploser comme un de tes hommes en me poursuivant... »
« C'est toi qui a eu du bol ! Tes pièges étaient minables... j'ai attaché une grenade a retardement a la ceinture de mon dernier commando pour m'en débarrasser... Et heureusement que tu avais un excellent instructeur lors de tes stages commandos! »
Tout en parlant, ils avancèrent vers le vaisseau. Le lieutenant et notre homme pénétrèrent a l'intérieur, et verrouillèrent la porte. Ainsi, les renforts ne pouvaient entrer, ils étaient en sécurité.
Il préparèrent le décollage. Le bouclier fut activé. Le vaisseau pouvait acceuillir un croiseur Orcadien et 5 chasseurs dans son hangar, et ses armements dépassaient la puissance de feu totale de toute la flotte. Les moteurs commencèrent a ronronner doucement. Il fallait une bonne demi heure pour qu'ils chauffent de manière optimale, n'ayant pas servis depuis 3 siècles. Ils profitèrent de ce temps pour repérer l'hélicoptère au dessus de leur position, ainsi que toute l'armada déployée pour la traque, qui encerclait leur position. 30 minutes a tenir...
Les commandos avaient entendus le ronronnement des moteurs et commencèrent a tirer sur vaisseau. Ils voyaient les hommes dans le cockpit maintenant dégagé, mais ne pouvaient franchir le bouclier énergétique, ni entamer le lourd blindage du vaisseau. Il décollèrent donc enfin, laissant les hommes en bas vider leurs chargeurs. Les hélicoptères essayaient de les poursuivre, mais ils n'étaient pas assez rapides pour suivre le vaisseau. Il disparut bientôt loin dans le ciel...
Le vaisseau se mit en orbite. Il était totalement invisible au radar, mais nos deux hommes pouvaient suivre la course des vaisseaux adverses. Ainsi, personne ne pouvait les voir.
« Et maintenant on fait quoi? »
« Pour te dire vrai, j'avais espéré voler quelques chasseurs dont le mien, et récupérer des hommes qui me sont fidèles. Le temps que les moteurs chauffaient je leur ai envoyé un message. 3 chasseurs, un transport et mon croiseur devraient nous attendre sur l'ile déserte de WestFreald. Nos amis y seront, sans toi bien sur. Ils seront sur place dans moins d'une heure. »
Ils descendirent donc de leur orbite et se dirigèrent vers l'île. Tout les hommes et femmes qu'ils allaient récupérer étaient recherchés par les hommes du despote, et avaient envie de quitter la planète. Ils avaient organisés ensemble le complot, et maintenant ils fuyaient.
Les 5 vaisseaux étaient a l'heure. Ils embarquèrent donc dans le hangar, et les 10 membres du nouvel équipage se retrouvèrent peu après dans la salle commune du vaisseau. Le croiseur et le transport avaient été déchargés alors que le vaisseau regagnait son orbite. L'avenir restait a écrire pour ces hommes et femmes...
Sam 31 Jan - 13:35
9/10 =)
c'est long 
comme on arrondit toujours au demi point supérieur ça fera 9/10 
